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Verdir les friches urbaines Arques epf Garden_Lab

LES FRICHES URBAINES : NATURE SAUVAGE OU MAÎTRISÉE ?

Verdir les friches urbaines Arques epf Garden_Lab

Utiliser les friches urbaines temporairement disponibles pour favoriser le retour des pollinisateurs en ville ? C’est le pari de l’Etablissement Public Foncier Nord-Pas-de-Calais. Une initiative qui ouvre la voie vers une autre gestion de ces espaces de nature abandonnée mais riches de biodiversité.

Elles font partie du paysage et sont omniprésentes dans nos villes. Les friches urbaines, des terrains temporairement ou définitivement abandonnés par l’homme, sont-elles pour autant des zones « mortes » ? Nombre de travaux récents en écologie urbaine ont démontré qu’elles constituent le réservoir de communautés d’espèces végétales et animales riches et diversifiées. En effet, ces délaissés du Tiers Paysage – pour reprendre le concept du jardinier, paysagiste et écrivain français Gilles Clément, évoluent naturellement vers des paysages secondaires. Ils constituent un refuge pour la diversité, là où partout ailleurs cette dernière est chassée. Une forte dynamique caractérise ces paysages selon leur âge, leur forme, leur surface ou leur structures. Une friche peut accueillir rapidement des espèces pionnières ou rudérales, qui disparaissent progressivement au profit d’espèces plus « stables » jusqu’à l’obtention d’un équilibre. Selon Gilles Clément, ces espaces représentent le futur biologique de la planète ; « par son contenu, par les enjeux que porte la diversité, par la nécessité de la préserver – ou d’en entretenir la dynamique – le Tiers paysage acquiert alors une dimension politique ». Mais alors, qu’en est-il des friches en attente de ré-affection ? Comment appréhender ces réservoirs de biodiversité temporaires ?

Biodiversité urbaine, un paradoxe

L’existence en ville d’espaces de « libre-nature », échappant à la maîtrise de l’homme est une idée intéressante. Paradoxalement, malgré les prises de consciences écologiques et sociétales, les freins restent nombreux. Face à une urbanisation grandissante, il est encore impensable de laisser la nature reprendre ses droits sur des espaces constructibles. Les friches font également l’objet d’opérations de déconstruction et de dépollution coûteuses et qui ne seront rentabilisées que par leur réutilisation. Par ailleurs, quand la présence d’une nature indomptée et d’espèces dîtes «envahissantes » ou « indésirables » entraine une gestion souvent peu écologique de ces espaces, l’apparition possible d’espèces protégées pourrait également pénaliser le développement de projets immobiliers.

Verdir les friches en ville

Existe-t-il alors un compromis entre abandon et maitrise totale à l’heure où l’urbanisation vise à réduire son étalement tout en favorisant davantage de biodiversité ? C’est en tout cas l’avis de l’EPF du Nord-Pas-de-Calais, chargé du renouvellement urbain par le recyclage des friches industrielles et urbaines, qui systématise depuis quatre ans le verdissement et l’installation de prairies fleuries temporaires sur les sites dont il a la propriété. L’objectif ? Favoriser le retour des pollinisateurs sauvages en ville. L’installation de prairies fleuries adaptées aux fortes contraintes des sols concerne chaque année plusieurs dizaines d’hectares en milieu urbain. L’action a par ailleurs reçu le prix national du génie écologique en 2018 par l’AFB, le ministère de la transition écologique et l’association fédérative des acteurs du génie écologique.

Entre dynamique globale et complémentarité

Une question demeure : pourquoi encourager le développement d’une biodiversité urbaine vouée à disparaître après la réhabilitation ? Les friches urbaines doivent être considérées comme des éléments dynamiques de l’écosystème urbain, comme l’explique Guillaume Lemoine de l’EFP Nord-Pas-de-Calais. « La friche végétalisée peut disparaître à condition que le territoire détienne d’autres friches à proximité qui vont pouvoir accueillir une partie des espèces qui ont su se développer et tirer parti des friches transitoirement disponibles et « mises à leur disposition ». Composante permanente de la ville, les friches doivent évoluer au rythme des mutations urbaines, des abandons et réaffectations successives. Par ailleurs, ces espaces de nature temporaires ne peuvent se substituer aux espaces verts et aux friches laissées en libre évolution qui accueillent des espèces végétales et animales complémentaires.

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Pour aller plus loin : Garden_Lab#06 – [Être] Jardinier

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