Tiges fines et fleurs graciles, leur frêle apparence n’est qu’illusion et ne doit pas vous dissuader de les adopter. C’est un connaisseur qui en parle : Arnaud Travers, pépiniériste passionné a du promettre à son équipe de limiter sa production à 350 variétés seulement…

« On peut tout faire avec des clématites avoir un jardin fleuri toute l’année, même en hiver ». C’est à cette époque qu’il nous a reçu dans sa pépinière, avant la débauche des floraisons estivales. « Aujourd’hui, vous verrez peu de fleurs, mais de celles qui s’épanouissent naturellement, sans gaz carbonique pulsé, ni chauffage : la mariée doit être jolie, mais pas trop tendre ! Autrefois, les clématites étaient fragiles, cultivées durant 6 à 8 mois seulement avant d’être vendues. J’ai allongé le cycle à 24 mois. Les jeunes boutures sont juste chauffées le temps d’être assez fortes pour être rempotées. Alors que  plupart des anciennes variétés à grandes fleurs produisaient une seule fleur par tige, comme par exemple ‘The President’, aujourd’hui ‘Jackmanii Purpurea’ en produit jusqu’à 30. »

Nous admirons les gracieuses corolles des clématites armandii qui parfument toute une serre à la vanille. Une fois bien développée au jardin, une plante correctement taillée chaque année produit des guirlandes de fleurs de plus d’un mètre de long. Quand elles sont livrées à elles-mêmes, les tiges s’allongent, fleurissent toujours plus haut, la plante s’affaiblit jusqu’à mourir prématurément d’épuisement. Beaucoup de jardiniers hésitent et n’osent pas : comment tailler et surtout quand ?
Heureusement Arnaud Travers a quasiment inventé une méthode de taille infaillible qui convient à toutes les clématites. Et il dit aussi qu’elles peuvent vivre avec un seul verre d’eau par semaine.
Etonnant non ?

—
+ Garden_Lab#02