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Patrick Blanc être botaniste aujourd'hui Garden-Lab

PATRICK BLANC : ÊTRE BOTANISTE AUJOURD’HUI

Patrick Blanc être botaniste aujourd'hui Garden-Lab

Dans son neuvième opus, Garden_Lab est allé à la rencontre de ces botanistes de métier qui observent
 et rendent inlassablement compte de la richesse du vivant. Patrick Blanc est l’un d’eux. Botaniste de renom et chercheur au CNRS, il prend la parole et signe l’édito de ce nouveau numéro : [Être] botaniste, aujourd’hui.

« Comme toute science, la botanique évolue en lien avec les nouvelles découvertes et les nouvelles approches, voire les nouveaux comportements des chercheurs. Mais au fait, qu’est-ce que la botanique et qu’est-ce qu’un botaniste ?

La botanique est la science qui étudie les plantes. À l’instar des autres disciplines scientifiques,
 elle repose sur une analyse des travaux existants dans un domaine considéré et sur les méthodes permettant d’apporter de nouvelles connaissances dans ce domaine. Le botaniste choisit donc 
un domaine de recherche dans lequel il doit pouvoir apporter de nouveaux résultats, sa contribution se traduisant par la communication de ses résultats, le plus classiquement par la
 voie de thèse, d’articles publiés dans des revues scientifiques, d’ouvrages, mais aussi maintenant
 à travers les nouveaux médias.

L’intérêt croissant pour le monde végétal, probablement en partie en lien avec les grandes peurs concernant les fluctuations climatiques
 et la démographie galopante, tendrait à faire
 de chacun de nous un botaniste, dès lors
qu’une certaine connaissance du monde des plantes entraîne le besoin de communiquer. Communiquer de nouvelles observations ou plus simplement de nouvelles émotions « vertes ». Bien évidemment, toute nouvelle observation
 est bienvenue, mais la différence entre le botaniste et l’amateur éclairé tient précisément de la méthode : le botaniste, tout comme l’amateur, appréhende la plante considérée
 avec un étonnement concernant sa structure
 ou son habitat, mais il cherchera à replacer
 son observation dans le cadre le plus pertinent
 en fonction de ses connaissances globales, afin d’essayer de déduire quel est réellement l’apport nouveau de son observation.

Depuis l’entrée dans le nouveau millénaire, le nombre d’espèces nouvellement décrites explose dans des genres précédemment délaissés, tel Aspidistra, ou dans des genres et familles qui étaient considérés comme plus pauvres en espèces en Asie, comparée à l’Amérique tropicale, à l’image des Begonia, Impatiens, Araceae, Zingiberaceae, Gesneriaceae ou encore parmi les Rubiaceae d’Afrique. Cette abondance de nouvelles espèces décrites, en dehors des facilités de transport, 
est favorisée par l’accès aux grands herbiers digitalisés et à de nombreuses publications qui s’effectuent maintenant en un « clic » via Internet ; quantité de botanistes oublient les journées entières qu’ils passaient auparavant dans les bibliothèques et les herbiers…
 Bien sûr, la botanique ne se limite pas à la description d’espèces nouvelles ou à de nouvelles améliorations de la classification grâce aux approches moléculaires. Elle aborde également tous les autres aspects relatifs à l’anatomie,
 la morphologie, la phytogéographie, l’évolution. Force est de constater qu’actuellement, en 
dépit de la disparition exponentielle de tous 
les types de milieux naturels, notamment 
en zones tropicales, trop peu d’études concernent les structures adaptatives (écomorphologie) susceptibles de permettre aux plantes de faire face aux bouleversements de leurs écosystèmes, liés d’une part aux activités humaines et, d’autre part, aux changements climatiques. Rappelons-nous qu’une espèce n’aura de chances de s’adapter aux fluctuations climatiques que si elle n’a pas été au préalable détruite par les activités humaines…

Botaniste scientifique, amateur éclairé ou collectionneur, tout amoureux des plantes peut apporter de nouvelles informations utiles à la compréhension des mécanismes fondamentaux 
de la vie et contribuer ainsi à apporter des éléments de solutions pour préserver les espèces et leurs écosystèmes. »

 Être botaniste, c’est prendre du temps, se déplacer, être en contact avec les plantes et surtout leurs milieux de vie. 

_

Plongée dans le génie végétal en compagnie de Francis Hallé et Patrick Blanc,
une conversation à découvrir dans Garden_Lab#09

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